Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 40-45)

En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

Deux vies se rencontrent

Une belle profession de foi que celle que le lépreux de l’évangile d’aujourd’hui adresse au Seigneur: « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Le lépreux met toute sa foi et toute sa confiance dans le Seigneur, et le Seigneur, pris de compassion, étend la main, le touche et lui dit: « Je le veux, sois purifié. » Le geste que fait Jésus est dangereux. Il aurait pu devenir lui-même lépreux. Mais c’est le contraire qui se produit: À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Que la profession de foi du lépreux devienne aussi la nôtre! « Seigneur, si tu veux, tu peux nous purifier. » Et nous espérons que Jésus nous répondra, comme il a répondu au lépreux: « Je le veux, soyez purifiés. » C’est cette foi, cette espérance qui transforme notre vie. Désormais celle-ci n’est plus limitée à ce que nous vivons ici-bas. Vécue dans la lumière de la mort et de la résurrection du Christ, elle s’ouvre à une toute nouvelle dimension. La philosophe allemande Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz a fait savoir dans son commentaire pour la Sainte Silvestre à la fin de l’année 2020:  « Avec le pain et le vin divins, nous survivrons au corona, soit de ce côté de la vie, soit de l’autre, enfin parfait. Si nous nous rassemblons autour du pain et du vin et que nous n’abandonnons pas cette pratique, Tu couronneras aussi l’année 2021 de ta grâce ».  Nous pouvons et devons tout faire pour maintenir et respecter la vie ici-bas, c’est évident. Mais la force et l’énergie pour cet engagement, nous les puisons dans la foi que la mort, si elle survient, n’est pas le point final, mais l’entrée dans la vie éternelle que Dieu nous a promise.  Que la foi du lépreux de l’Evangile d’aujourd’hui nous devienne exemple pour notre propre foi qui nous fait dire à Dieu: « Si tu veux, tu peux nous purifier. Que donc ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel! »

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