Qui est pour Jésus?

Toutes les personnes qui le suivent, comme l’ont fait Jean et les autres apôtres. 

C’est une réponse qui paraît correcte. Mais est-ce, comme le pense Jean, l’unique réponse possible?

Jésus sait bien que beaucoup font le bien, sans pour autant le suivre. Alors comment se comporter par rapport à eux?

« Qui n’est pas contre nous est pour nous. » (Mc 9, 40) C’est la réponse de Jésus, et pour savoir qui est pour nous, il nous donne un indice: ne pas mal parler de Jésus. 

Kakologein: « parler mal de quelqu’un ». – Le vocable n’apparaît qu’ici, et une fois dans les Actes des apôtres. Là nous lisons au sujet de saint Paul: « Certains s’endurcissaient et refusaient de croire; devant la multitude, ils parlaient mal du Chemin du Seigneur Jésus. C’est pourquoi Paul se sépara d’eux. » (Ac 19,9)

Paul agit ici selon ce que Jésus a enseigné: il ne se sépare que de ceux qui parlent mal du Chemin de Jésus. 

Parler mal: ce mot si rare dans la Bible ne serait-il pas à mettre en rapport avec le péché contre l’Esprit dont nous parle Marc en 3, 28-30 et qui est finalement l’unique péché à ne pas pouvoir être pardonné?

C’est une piste pour mieux comprendre « qui est pour nous » et de qui nous devons nous séparer. 

Kakologein, dire du mal de Jésus, c’est donc bien quelque chose de fort grave. C’est dire que l’on refuse de voir l’action de l’Esprit Saint dans ses œuvres. Pourquoi est-ce impardonnable? Non parce « que Dieu refuse de faire grâce, mais à cause de l’obstination de celui qui se rend ainsi volontairement aveugle », comme l’explique la Traduction liturgique de la Bible. 

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