AVANT-PROPOS
Ne cherchez pas lauteur de cet ouvrage,
il est légion. En principe, tous les articles sont signés
et, chaque fois que possible référencés à
une revue, un bulletin dinformation ou quelquautre
source quil ma été permis de consulter.
Les quelques omissions que vous pourrez constater auraient demandé
trop de temps à être réparées. Veuillez
me pardonner.
Pour ce qui est du choix des personnes citées, il déborde
quelque peu la liste officielle du Nécrologe de la Province
française. Cest ainsi que jai jugé bon
dy ajouter :
-les Frères Oblats
-les religieux missionnaires qui, tout en nétant
pas inscrits à la Province Française, ont «missionné»,
durant de nombreuses années avec nos confrères du
Cameroun et du Congo.
-les Pères généraux de la Congrégation,
sur lesquels jai pu trouver des renseignements.
-quelques membres de la Curie Généralice, particulièrement
connus.
En annexe vous trouverez aussi :
-quelques élèves de Saint-Clément (Petits-Clercs),
sur lesquels jai trouvé une notice.
-quelques « personnages » particulièrement
bien connus et méritants.
Pour tout dire, je vous laisse imaginer la patience quil
a fallu déployer, pour dénicher tout (ou presque...)
ce que lon a pu écrire sur nos chers défunts.
Il va sans dire que cette première édition comporte
bien des omissions, bien des trous. Peut-être, la seconde
édition, sera-t-elle moins lacuneuse.
Père Dominique scj
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EXERGUE
« Vita mutatur, non tollitur »
« Nous sommes quelques vieux, écrivait le Père
Dehon, une année avant la douloureuse séparation
du 12 Août 1925, qui nous préparons à faire
une fondation en purgatoire. Sanctifiez-vous bien. Amitiés!
»
Une nouvelle fondation... après tant d'autres de la terre,
l'infatigable pionnier du Sacré-Cur y songeait, même
pour les régions de l'au-delà! A vrai dire, ne l'avait-il
pas inaugurée depuis longtemps déjà ?
Plusieurs de nos jeunes religieux, qui sont morts au noviciat
ou au scolasticat, nous ont bien édifiés par leur
piété, leur patience et leur abandon à la
volonté de Dieu... ON MEURT BIEN
DANS LE SACRÉ-CUR ! Tous nos défunts
ont offert leur vie pour le Sacré-Cur de Jésus,
pour la réparation, pour l'OEuvre, pour la sanctification
des âmes consacrées, si chères à Notre-Seigneur.
A dater de la fondation de la Congrégation, jusqu'au jour
inoubliable du 12 août 1925, cent vingt-neuf Membres de
la Congrégation avaient déjà rendu leur âme
à Dieu.: Depuis le frère Zacharie Bourré,
notre premier défunt, endormi dans la paix du Seigneur
à Saint-Quentin le 22 Septembre 1882, jusqu'au R.P. Zuitbert,
qui précéda le Très Bon Père, de vingt-quatre
heures, dans 1éternité, combien majestueuse
apparaît déjà la théorie des fils du
Père Dehon qui, ayant accompli leur tâche ici-bas,
étaient allés comme d'eux-mêmes vers le lieu
de leur éternité. . .Novices ou profès. .,
religieux consacrés aux fonctions du saint ministère,
missionnaires tombés à la peine, fauchés
par l'hématurie ou victimes d'accidents au cours de leurs
voyages aposto- liques. ., officiers, sous-officiers ou soldats
qui, au nombre d'une trentaine ont laissé leur vie sur
les champs de bataille... tous ont vécu et sont morts dans
le Sacré-Cur !
Ne canonisons pas avec une hâte prématurée
nos chers dé-funts ! Tout en nous inclinant devant leur
mémoire, n'oublions pas que notre Très Bon Père
lui-même, si homme de Dieu, si prêtre et si admirable
religieux, nous a laissé l'adresse d'une de ses fondations..,
qui n'est pas portée à l'Elenchus de la Congrégation:
je veux parler de celle du Purgatoire! I1 s'y voyait déjà!
Sans doute, notre vénéré Fondateur n'a pas
hésité à dire, quelques heures avant sa mort:
«Jésus est bon, il me recevra vite dans le paradis
! » mais puisque Dieu a daigné nous avertir que «
c'est une sainte et salutaire pensée que de prier pour
les défunts, afin qu'ils soient délivrés
de leurs péchés, » écoutons la voix
des âmes souffrantes. Nos humbles suffrages, unis à
la prière du Cur de Jésus « toujours
vivant pour intercéder en notre faveur, » provoqueront
alors le plein épanouis-sement de la grâce, au point
de la faire évoluer en « lumière de gloire.
» Et ce sera la vision béatifique pour ces âmes,
parmi lesquelles il y a peut-être des nôtres.
A l'heure de la mort où toutes les illusions s'évanouissent
pour faire place aux réalités, si le Père
Dehon a pu s'endormir en paix, à la pensée que sans
tarder, le Bon Dieu allait le recevoir en paradis, il le doit,
à n'en pas douter, au bon Coeur de Jésus. C'est
grâce à Lui, « salut de ceux qui fondent en
Son Cur leur espérance, » que notre vénéré
Fondateur a pu faire honneur, toute sa longue existence, au Pacte
émouvant que nous connaissons bien et dont voici le texte:
« Mon Jésus, je fais vu
devant Vous et Votre Père céleste, en présence
de Marie Immaculée ma Mère et de saint Joseph mon
protecteur, de me vouer par pur amour à Votre Cur
Sacré, de consumer ma vie et mes forces à l'OEuvre
des Prêtres de Votre Cur, acceptant d'avance toutes
les épreuves, et tous les sacrifices qu'il Vous plaira
de me demander.:
Je fais voeu de donner pour intention à toutes mes actions,
le pur amour pour Jésus et son Coeur Sacré; je vous
supplie de toucher mon coeur, de lenflammer de votre amour,
afin que non seulement jaie lintention et le désir
de vous aimer, mais encore le bonheur de sentir, par leffet
de votre sainte grâce, toutes les affections de mon coeur
concentrées sur Vous seul. » (Extrait
de «LE PERE DEHON ET SON OEUVRE» du P. DUCAMP)
AVANT-PROPOS,
EXERGUE - CAUSES
INTRODUITES
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