Les Supérieurs des Entités dehoniennes ont vécu cette quatrième journée de leur assemblée à Rome sous le thème : « Sur le chemin toujours nouveau du disciple ». Le Père Artur Sanecki, Conseiller général, a présidé l’eucharistie et dirigé les travaux de cette journée. Dans sa réflexion du jour, il revient sur la question de l’Évangile d’aujourd’hui : « Quand le royaume de Dieu viendra-t-il ? » Le Royaume est déjà parmi nous, nous ne devrions donc pas nous inquiéter de l’avenir, mais nous devons nous attendre à ce qu’il advienne… Notre souci doit être d’accueillir le Royaume aujourd’hui, de laisser le Christ continuellement nous interpeller et d’entreprendre le service généreux, laissant toujours le chemin ouvert pour le travail du lendemain.

La journée est consacrée à l’étude des thèmes de la formation et de la pastorale des jeunes. Le Père Léopold introduit le sujet de la formation en reprenant le numéro 14 du dernier Message final du 24e Chapitre général : « Par un vote formel, le Chapitre a rappelé ce qui avait été dit dans le dernier Chapitre général : « Pour favoriser la dimension internationale dans la formation initiale, étudiez l’organisation stable d’échanges d’étudiants, créant dans chaque scolasticat des places pour les jeunes religieux d’autres entités. Le gouvernement général devra jouer un rôle de coordination dans ces échanges, en dialoguant avec les entités intéressées. »

Du débat plusieurs aspects ont émergé :

  • L’envoi de confrères pour la formation internationale demande à prendre en compte le projet apostolique de l’entité et ne doit en aucun cas envisager de projets personnels.
  • Il est nécessaire de préciser le type de projet de formation, la durée du séjour, la formation, les vacances, le service pastoral, etc.
  • Il faut désigner une personne de référence (qui peut être le supérieur de l’entité). Elle doit accompagner, visiter et dialoguer avec les confrères en formation à l’étranger.
  • Il est recommandé qu’un accord écrit soit conclu entre les entités concernées.
  • Lors des scrutins, il faut tenir compte de l’évaluation de l’équipe de formation de l’entité dans laquelle les religieux vivent leur formation.
  • Il faut considérer le profil du confrère à envoyer, en gardant à l’esprit que tout le monde ne convient pas pour une expérience de formation internationale.
  • Il faut faire attention à la culture et à l’inculturation des personnes.
  • Un examen attentif concernant les implications et les coûts économiques est exigé.
  • Il faut aussi prévoir suffisamment de temps pour apprendre la langue avant de commencer les études.
  • Il faut aussi s’informer et suivre les procédures nécessaires pour obtenir un visa et un permis de séjour dans un pays étranger. 

 Mais la question fondamentale posée par le Chapitre général : Quel est le rôle du gouvernement général dans la coordination de ces projets de formation internationale ? n’a pas trouvé de réponse claire. En fait, la question de la circulation des personnes entre entités est plus directement une question qui concerne les supérieurs et, éventuellement, les zones géoculturelles. Cependant, le gouvernement général doit être informé des projets de formation internationale. Il doit aussi les encourager et les accompagner dans le cadre de sa mission d’animation de la vie de la Congrégation, conformément au « Sint unum ». La coordination peut être assurée par les supérieurs, par l’un des formateurs désignés pour cette mission ou par un coordinateur de zone géoculturelle choisi par les supérieurs. 

Les supérieurs ont consacré l’après-midi à la pastorale des jeunes à partir d’une contribution du Père Levi, coordinateur de ce secteur pastoral. Au niveau de la Congrégation, il y a des difficultés à travailler avec les jeunes : laïcité et manque d’identité des jeunes, manque d’implication de tous les confrères, surcharge d’activités des confrères responsables de ce travail, la question des abus sexuels qui dans certaines régions du monde a laissé un climat de méfiance mutuelle. Malgré cela, la Congrégation compte de nombreux jeunes dans les différentes entités et diverses initiatives régionales et internationales de grande utilité pastorale sont programmées : Mission Dehonienne de la Jeunesse (Amérique latine), Réunion des Délégués du Service de la Jeunesse et de la Vocation (Europe), Pastorale universitaire, projets de volontaires missionnaires (My Mission, en Italie, en Espagne et au Portugal par exemple). Quelques propositions se réalisent déjà dans certaines régions de la Congrégation : prière pour les vocations, utilisation de l’Internet et d’autres moyens de communication, des personnes engagées à plein temps dans la pastorale des jeunes, meilleure coordination internationale, un plus grand engagement envers la pastorale universitaire et le soutien aux familles. Les prochaines Journées mondiales de la jeunesse, à Lisbonne en 2022, peuvent être un moment important pour connecter au niveau de la Congrégation les jeunes Dehoniens et les religieux qui travaillent avec eux. La Province portugaise est prête à promouvoir et à organiser cet événement.

La journée s’est terminée par la présentation de deux nouvelles missions de la Congrégation : la fondation de la présence dehonienne en Colombie et la création d’une nouvelle communauté aux Pays-Bas. Le projet en Colombie est à un stade avancé de préparation et bientôt les confrères destinés à cette mission se réuniront à Quito (Équateur) pour prendre connaissance, renforcer les relations fraternelles et étudier la langue. La mission devrait débuter à Bogota au milieu de 2020. Entretemps, un autre groupe de confrères est déjà prêt pour former une autre communauté dans la capitale colombienne. Le projet d’implanter une nouvelle communauté aux Pays Bas pourrait démarrer à moyen terme et bénéficier du soutien de l’évêché ainsi que des confrères de la Confédération des Pays-Bas et de la Flandre.

Zeferino Policarpo, scj