Devant le Seigneur ressuscité, Thomas s’exclame : « Mon Seigneur et mon Dieu! »
Et Jésus ressuscité lui répond: « Parce que tu m’as vu tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu! »
Nous ne comprenons peut-être plus ce qu’il y a de contestaire dans cette confession:
« Mon Seigneur et mon Dieu! »
Ce sont les titres qu’il fallait donner – au temps de Thomas – à l’empereur romain. Lui, et lui seul, était « mon Seigneur et mon Dieu ». Au-dessus de lui, il n’y avait rien, pensait le pouvoir politique.
Les premiers chrétiens ont obéi à l’empereur s’il commandait le bien. Mais ils faisaient aussi savoir que dans certaines circonstances « il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29).
La note de la Traduction liturgique de la Bible signale pour cette affirmation:
« Parole admirable qui dicta le comportement de nombreux martyrs mais que certains exploitèrent à tort pour se dresser contre une autorité légitime au nom de leurs inspirations personnelles. On remarquera d’ailleurs que cette parole de Pierre ne s’applique en l’occurence, qu’à un cas bien précis: le droit de témoigner de ce que Jésus est vraiment ressuscité et a donc été reconnu par Dieu comme son Fils et son Envoyé. »
Et c’est de ce cas précis qu’il s’agit ici, avec l’apôtre Thomas à qui lors de la dernière cène Jésus avait dit:
« Je suis la Voie, la Vérité et la Vie: »
Lorsque Jésus se mettait en route vers Jérusalem, n’oublions pas que c’était l’apôtre Thomas qui fit cette remarque qui aura dans la suite tout son sens: « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui. »
A chacun de voir quand et à qui il dit:
« Mon Seigneur et mon Dieu! »