Les gens de Nazareth savent tout sur Jésus, ou presque. Ils savent qu’il est charpentier, ils savent qui est sa mère, ils savent qui sont ses frères et sœurs…
Ils savent finalement assez pour ne pas croire en lui.
Mais savent-ils vraiment tout? Savent-ils même l’essentiel?
Ce qui étonne l’auditeur de l’évangile d’aujourd’hui (Mc 6, 1-6), c’est l’absence du Père. Le gens de Nazareth semblent tout savoir sur la situation familiale de Jésus, mais la question essentielle dans le contexte biblique, la question: De qui est-il le fils? n’est pas posée.
Alors que saint Marc nous informe tout au début de son évangile qu’il nous parle dans son livre de « Jésus Christ, fils de Dieu » (Mc 1,1).
Les gens de Nazareth n’en savent rien. Toute leur science concernant Jésus ignore l’essentiel, et le chemin vers la Vérité reste barré.
Ne ressemblons-nous pas parfois à ces gens de Nazareth? Nous savons, ou mieux nous croyons savoir qui est Jésus, ce prédicateur itinérant comme tant d’autres à son époque, certes exceptionnel, mais finalement un homme comme les autres. Nous savons, ou mieux nous croyons savoir que Dieu n’existe que dans nos discours et donc qu’il n’a pas de Fils. Nous savons, ou mieux nous croyons savoir qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
Et c’est ce savoir – ce prétendu savoir – qui nous éloigne du Christ et de Dieu.
« Peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène » fit remarquer le grand scientifique Louis Pasteur au 19e siècle scientiste. Et le grand athée de notre siècle, Anthony Flew, qui avait déjà choisi le titre pour son ultime livre « There is no God » a dû corriger celui-ci au fur et à mesure qu’il réexaminait les arguments contre Dieu qui jadis l’avaient convaincu. Le titre définitif est devenu: « There is no a God ».
Gens de Nazareth, laissez vos prétendues connaissances sur Jésus, scrutez plutôt son extraordinaire sagesse et Il vous deviendra le Chemin, la Vérité et la Vie.