Le portrait habituellement tracé de l’abbé Grégoire, figure emblématique de la Révolution française, omet, trop souvent, de souligner le rôle religieux joué par lui et le zèle pastoral qui l’habitait. Évêque élu de Blois, non sans réticences de sa part, il assuma, pendant la Révolution, la triple charge d’un mandat politique exigeant, d’une collégialité épiscopale inédite et délicate, ainsi que l’administration d’un diocèse que l’éloignement et la persécution rendaient aléatoire voire périlleuse. Cette correspondance introduit le lecteur dans l’intimité d’une conscience, à la fois désarmée et inflexible, et lui fait partager le désarroi d’un corps sacerdotal livré à l’inconnu. Ce tome IV conclut l’ensemble de la Correspondance de Grégoire avec son clergé du Loir-et-Cher.

Père Jean Dubray, scj