De nos jours nous est promise l’élimination de la mort biologique par les transhumanistes. Selon Ray Kurzweil, ce serait possible en 2030. Alors, éternels, nous n’aurons plus à fêter ni la résurrection à Pâques, ni l’assomption de Vierge Marie, le 15 août?
Dans son livre « Jésus viendra-t-il aussi sauver les machines », Jean-Marc Moschetta fait savoir que la résurrection peut sans difficulté intégrer la possibilité d’un corps augmenté, c’est-à-dire d’un corps biologique hybridé avec la technologique dont nous parlent les transhumanistes.
Et de fait, la fête de l’Assomption nous rappelle que la mort biologique n’est pas « condition de possibilité de la Résurrection ».
Jean-Marc Moschetta écrit:
*** Le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie, en affirmant que Marie, « à la fin de sa vie terrestre a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste » (Pape Pie XII; Munificentissmus Deus, 1er novembre 1950), laisse ainsi ouverte cette possibilité d’une participation à la résurrection des corps sans passer par la corruption du cadavre. Ce qui a été possible pour Marie, accéder à la gloire de la résurrection sans passer par la mort, est au moins théoriquement possible pour les autres créatures, comme le pense saint Paul: « Nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés » (1 Co 15,51; voir aussi Ph 3, 21)
Notons qu’il n’est pas précisé par le pape Pie XII si Marie est effectivement décédée, sinon par défaut: « au terme de sa vie terrestre ». Comme le précisera plus tard le concile Vatican II, l’argument est essentiellement théologique puisque Marie « représente et inaugure l’Eglise en son achèvement dans le siècle futur, de même que sur cette terre, en attendant la venue du Seigneur » (Lumen gentium, 68) ***
Seigneur, en ce jour de l’Assomption, accorde-nous, à la prière de la bienheureuse Vierge Marie, d’être élevés avec elle dans ta gloire. Amen.