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Pour la Fête du Sacré-Coeur

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Pour la Fête du Sacré-Coeur

Lettre du Supérieur Général pour la Fête du Sacré-Coeur 

 Chers frères et chères sœurs dans la Famille Dehonienne,

Grâce et paix dans le Cœur du Christ !

À l’occasion de la fête du Cœur de Jésus, nous voudrions entrer en communion avec vous tous, religieux et religieuses, personnes consacrées, laïques et laïcs, pour célébrer dans l’action de grâce l’amour inconditionné de Jésus, notre paix et réconciliation.

Comme tous les ans, nous avons écrit une lettre à toute la Famille Dehonienne pour réfléchir sur un thème important de l’expérience de foi du Père Dehon, la réconciliation. La lettre part du n. 7 de la Règle de Vie: «De ses religieux, le Père Dehon attend qu’ils soient des prophètes de l’amour et des serviteurs de la réconciliation des hommes et du monde dans le Christ (cf. 2 Co 5,18)», pour développer ensuite une réflexion approfondie du Conseil sur le texte cité de Paul.

Cette lettre peut servir durant l’année pour des rencontres de formation et des exercices spirituels avec des laïcs dehoniens, personnes consacrées et religieux. Dans la spiritualité dehonienne, le thème de la réconciliation apparaît intimement lié à la réparation. Même si le terme n’est pas utilisé fréquemment dans la Bible et dans les écrits du Père Dehon, sa réalité est profondément présente dans l’expérience évangélique du Fondateur et dans les récits bibliques de conversion, pardon et solidarité, comme on le voit dans l’histoire de Joseph d’Égypte, le retour et l’accueil du Fils Prodigue, l’attitude de Jésus sur la croix, en demandant pardon pour ceux qui «ne savent pas ce qu’ils font» et en assurant le paradis au crucifié repenti.

Ces quelques brins aident à comprendre le cœur du Christ. Le terme cœur, dans la Bible, ne désigne pas une partie de la personne, mais la personne humaine dans son intégralité, intériorité et vérité. Plus que dénoter l’affectivité, le cœur est expression de la mémoire existentielle, de la pensée et des décisions. Pour cette raison, il est également le point de départ pour les vrais rapports avec l’autre et pour l’écoute de Dieu.

Célébrer la fête du Sacré Cœur est célébrer Jésus qui par amour s’est fait chair, a donné la vie et est ressuscité pour nous réconcilier avec Dieu. Dans l’héritage que le P. Dehon nous a laissé, cela signifie célébrer Jésus qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Le P. Dehon voulait être en communion profonde avec le Cœur du Christ et, en conséquence, il a voulu aimer et réparer comme son Pasteur et Maître.

La fondation d’un mouvement de spiritualité avec des religieux et des laïcs a eu la finalité de multiplier et perpétuer le dynamisme de cet amour réparateur et réconciliateur. Ses disciples, plus tard, ont compris que le Fondateur a voulu qu’ils deviennent des prophètes de l’amour et des serviteurs de la réconciliation.

Dans la Bible, comme le dit clairement Paul, la réconciliation est toujours l’initiative de Dieu. Parce qu’il nous aime et nous veut heureux dans la communion avec Lui, il a pris l’initiative d’envoyer au monde son Fils, alors que nous étions encore pécheurs. Paul ne nous laisse pas dans le doute : «Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation» (2 Co 5,18).

La fête du Sacré Cœur de Jésus est une bonne occasion pour accepter ce don immense d’amour, comme réponse à l’appel de Paul : Laissez-vous réconcilier avec Dieu. Nous pouvons donc, comme Paul, assumer nous aussi notre mission d’ambassadeurs de la réconciliation, artisans et serviteurs. Comment faire cela ?

-    Au niveau spirituel, en aidant les personnes à s’approcher de Dieu, à écouter la Parole de Dieu et à célébrer les sacrements, en particulier la pénitence et l’eucharistie, sacrements de la réconciliation.

-    Au niveau familial et communautaire, en collaborant avec nos familles et communautés, afin qu’elles deviennent des écoles de réconciliation, de pardon et de communion.

-    Au niveau social, en pratiquant la solidarité avec ceux qui souffrent, avec les pauvres et les exclus, en assumant des initiatives de réconciliation familiale, sociale et politique, en participant à des actions qui portent à la transformation de nos milieux sociaux en un monde de justice et de paix, et en collaborant activement à la préservation du milieu ambiant et la sauvegarde de la création.

La lecture de la lettre peut aider à approfondir les divers aspects spirituels et sociaux de notre ministère de réconciliation.

Nous souhaitons à tous une fête du Cœur de Jésus motivée par une profonde attitude de reconnaissance pour l’héritage reçu du P. Dehon. Gratitude envers Dieu pour la croissance de la Famille Dehonienne et pour les événements marquants de cette année : la célébration du centenaire de la présence dehonienne au Cameroun, des 120 ans de présence au Brésil et des 75 ans de fondation de la Province BRE, des 75 ans de l’arrivée des premiers missionnaires italiens en Argentine et des 30 ans de la Province ARG ; la célébration de la rencontre des Jeunes Dehoniens au Brésil, en liaison avec la Journée Mondiale de la Jeunesse, et la réalisation des Conférences Continentales en Afrique, Amérique du Nord et Amérique Latine. Une reconnaissance spéciale à Dieu pour le don du Pape François à son Église et de l’Année de la Foi que nous sommes en train de célébrer.

Que la fête nous donne également l’occasion de soutenir par notre prière tous les projets pour le bien de la Famille Dehonienne, pour qu’elle continue à croître au milieu du peuple de Dieu, dans la fidélité au charisme et au service du Règne du Cœur du Christ.

En communion fraternelle,

P. José Ornelas Carvalho

Supérieur Général

 

 

Lettre du Père Provincial

La Fête du Sacré-Coeur nous redit une dimension essentielle de notre foi chrétienne : par son cœur humain, le Christ nous ouvre le Cœur de Dieu. Il nous faut relire les évangiles pour bien nous rendre compte comment Jésus rencontre les personnes. Chez lui, il y a toujours d’abord un accueil bienveillant, jamais un jugement, et encore moins une condamnation. Il n’est pas venu pour juger et condamner, mais pour guérir et sauver. C’est là la richesse de son Sacré-Cœur.  

Redire cette Bonne Nouvelle, la vivre et la faire revivre dans nos relations aux autres, voilà le sens de notre vie religieuse dehonienne. Notre Fondateur, le Père Léon Dehon n’a cessé de nous le rappeler dans ses nombreux écrits, mais aussi dans ses rapports avec ses confrères et avec tous ceux qui lui étaient confiés : Que le Règne de Dieu arrive, le Règne du Cœur de Jésus dans les âmes et dans la société.

Au mois de mars les religieux de notre Province se sont rencontrés à Clairefontaine pour une Assemblée provinciale. Le thème de cette assemblée a été l’adoration eucharistique. Nous avons pu revoir ensemble et approfondir le sens de l’eucharistie dans notre vie de Prêtres du Sacré-Coeur. La célébration et l’adoration y jouent un rôle important, car elles rappellent l’incarnation du Dieu vivant dans notre monde fragile et blessé. Là où Dieu est accueilli, il y a un avenir pour l’homme. Jésus nous est le chemin, la vérité et la vie.

Dans notre Province, nous avons cette année cinq jeunes en formation. Ils se préparent à entrer dans la Congrégation pour y assumer des charges en relation avec nos œuvres d’apostolat et de mission. Leur présence est une grâce pour notre province vieillissante, et je vous remercie, chers bienfaiteurs, pour votre prière et votre soutien.

Pour la Fête du Sacré-Cœur de Jésus, je rappelle ces paroles du Père Dehon : « L’amour du Christ est un soleil qui réchauffe » et encore « Ce qui se fait sans le cœur ne peut toucher le Cœur de Jésus. »  

Bonne et sainte Fête !

P. Jean-Jacques Flammang scj

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